2022 : Go to next step avec AutonaBee et Yes You Canne

Je Reprend dans cette article l’histoire de mon projet depuis ses débuts, présentée de mon point de vue. Vous trouverez un article assez similaire sur le site de l’association Autonabee, association qui fait partie du réseau des Human Lab (ici, lien vers le site du premier human lab My human kit : celui de Rennes, fondé par Nicolas Huchet)

Yes You Canne, qu’est-ce que c’est ?

La rencontre entre une porteuse de projet en situation de handicap et une association du réseau des Human Lab qui lui donne les moyens de développer son idée.

Crédit Image : Sarah Michel Anfray

Je m’appelle Hélène Guennec, j’ai 43 ans, une formation d’ingénieure, 2 enfants et je marche avec une canne depuis la naissance de ma file ainée en 2008.

En 2014, j’ai remarqué que cette canne était jolie mais que sa poignée s’abimait et me faisait mal à la main et je me suis demandée si d’autres personnes rencontraient ce même problème et si on pouvait faire quelque chose pour améliorer les choses.

Puis j’ai trouvé un nouveau travail en tant que développeur web et je n’ai plus eu de temps à consacrer à cette question. Mais elle trottait toujours dans ma tête et j’en ai parlé à un formateur, Jérôme Manin, qui s’intéressait à l’impression 3d et m’a dit « On doit pouvoir faire ça avec des matériaux souples ». Il m’a présenté l’organisme de formation f3df, qui commençait justement à formaliser et développer des formations dans ce domaine.

En 2016, je fais un premier séjour à l’hôpital Henry Gabriel, j’observe les autres patients dont certains marchent aussi avec une canne, ou 2, mais je suis plus concentrée sur la rédaction de mon mémoire de fin de formation de développeur web que sur cette idée de protection de poignée de canne.

Fin 2017, mon contrat s’est fini et je décide de suivre mon idée et de voir si je peux la concrétiser. Pour cela, j’ai suivi le conseil de Jérôme :

Quand on a une idée, mais qu’on ne sait pas comment faire, on en parle, on se forme, on s’entoure et on passe à l’action.

En 2018, je me suis donc formée chez F3df à la modélisation et à l’impression 3d, puis à l’entrepreneuriat et au parcours d’innovation avec l’association l’Arche-Aux-Innovateurs, ce qui m’a donner le courage de m’inscrire à la formation concours Lyon Startup.

Mon projet, alors appelé CréaZébra, a fait parti des 50 projets demi-finalistes.

Il n’est pas aller plus loin parce que je n’ai pas oser aller voir des potentiels utilisateurs. J’ai bien essayé d’en parler à l’animatrice du foyer à Henry Gabriel, et aux médecins qui m’y suivent depuis mon premier séjour en 2016, mais sans beaucoup de résultats. Je ne suis pas encore assez sûre de ce que je peux leur offrir et l’utilisation de l’impression 3d n’est pas encore à l’ordre du jour à l’hôpital.

En 2019, je m’ installe dans un espace de Coworking pour passer la certification utilisateur Autodesk Fusion 360 et faire mes premières expériences avec ma propre imprimante 3d, une Alphawise U30.

Je participe aussi à une semaine de prototypage à la préfabrique de l’innovation à St-Etienne, la Winter Innovation Lab, semaine pendant laquelle j’ai pu faire réaliser le scan de ma poignée de canne.

Cette année- là, je commence la rédaction d’un blog, ce blog, pour partager mes rêves et ma vision du handicap : https://www.lanalinotte.fr

Après toutes ses avancées, j’ai quand même pu constater que ce n’était pas évident de garder la motivation et de continuer à avancer quand on est seule.

Pourquoi je n’habite plus à Rennes, où s’est créer le premier Human Lab ?

Fin 2019 et début 2020, mon projet est donc déjà en perte de vitesse quand arrive la pandémie. Mais grâce à H’Up entrepreneurs, je bénéficie malgré tout d’un accompagnement par une coach qui me fait m’interroger sur mes motivations profondes et je me reconnecte à mes plaisirs d’enfance : le dessin, les couleurs, la création. C’est ça que je veux apporter : du fun malgré tout, malgré le handicap et la maladie, pour continuer à avancer.

Je profite donc de la pause de ce début d’année 2020 pour me former au coaching et à l’art-thérapie, quelque chose qui m’a déjà fait beaucoup de bien à une autre période compliquée de ma vie, ce qui me permet à nouveau de m’évader en cette année où nous avons tous étés enfermés.

Pendant cette période, je lance un compte Instagram, @lanalinotte, pour partager mes dessins, continuer à affiner mon projet et le faire connaitre.

Je continue malgré tout à penser à mon projet : au printemps, je me dis que ce doit aussi être faisable en tissu et j’essaie avec un bout de velours qui vient d’un pyjama de mon fils et deux bouts de chiffon. J’en parle avec une couturière du quartier, qui propose de faire des masques en tissu et elle me dit qu’elle fait déjà ce genre de manchon de canne pour des personnes en EHPAD, avec les mêmes tissus qu’elle utilise pour les masques. Elle m’en fabrique 1 en tissu rouge.

Fin 2020, pour retrouver de l’élan, je participe au parcours Shake You et travaille sur un projet en lien avec l’éducation. Ça fait du bien de se retrouver dans une ambiance de travail et d’émulation et de creuser de nouveaux domaines : les intelligences atypiques, le Design Thinking, les méthodes d’apprentissage en mode projet..

Début 2021 m’apporte plusieurs bonnes surprises :

Pour commencer l’année, je rencontre sur Instagram une entreprise qui réalise des orthèses en matériaux souples : design_otho3d et je leur confie mon idée. Julia me fabrique 4 exemplaires de manchons de canne en TPU, le matériau dont m’avait parlé Jérôme Manin, 6 ans plus tôt, à partir du scan de ma poigne de canne fait à St-Etienne en 2019, et elle me les envoie à ma nouvelle adresse.

Le même jour, juste avant la St-Valentin, j’emménage dans mon nouvel appartement et je reçois la concrétisation de mon idée. C’est donc possible et je vais pouvoir tester et faire tester mon idée.

Mais comment continuer ?

Quelque temps plus tard, je rencontre sur Linkedin Cécile Pacoret, qui vient de lancer l’association Autonabee, association qui fait partie du réseau de Human Lab !

Mon projet a trouvé sa ruche !

L’affiche des permanences Autonabee

A partir de là, je ne suis plus seule, et ça fait un bien fou. Cécile est enseignante-chercheuse et confie mon idée (et plusieurs autres de l’association) à des étudiants en design de l’école Strate. Ils imaginent la création d’un concept store de cannes en kit, où chacun pourrait customiser son aide à la marche selon son humeur et ses activités du moment.

Elle me donne aussi l’envie et le courage de participer au Hacking Health Lyon début 2022. Elle me met en relation avec tout un réseau de makers aux grands cœurs qui y participent avec moi et ensemble nous remportons le prix coup de cœur du Jury ! C’est à partir de ce jour-là que « mon » projet est devenu «notre » projet et s’est appelé «Yes You Canne » .

Par la suite, nous avons présenté ce projet et l’association à Henry Gabriel, où l’équipe d’ergothérapeutes s’intéresse de plus en plus à l’impression 3d et à ce qu’on peut faire avec pour les personnes en situation de handicap.

Pendant un nouveau séjour que j’y fais en avril 2022, nous y installons un mini-fablab pendant une demi-journée. C’est le début de la collaboration entre l’association et les équipes d’ergothérapie et d’animation de l’hôpital.

Puis nous participons au salon Handica, en juin.

Avec Jean-Paul, bénévol de la Fabrique d’Objets Libre, devant le stand Autonabee au salon Handica, 2 juin 2022

Puis d’autres étudiants de l’école Polyvia travaillent sur l’idée de faire des poignées de canne plus confortables, et pour finir, l’Arche-aux-Innovateurs nous propose de proposer ce thème à la nouvelle équipe 46 :

« les aides à la marche pour les adultes »,

ce qui débouche à nouveau sur une super-idée : Twin Cane, une paire de bâtons de marche ergonomiques qui s’assemblent pour n’en former plus qu’un et libérer une main ou même les 2 en cas de besoin.

Voilà, c’est tout ça Yes You Canne, une question, des rencontres, des projets et de la fantaisie. Et ce n’est pas fini ! Il a déjà donné envie à plusieurs personnes de nous rejoindre et de réaliser leur propre projet d’adaptation, et de nouveaux groupes d’étudiants vont bientôt rejoindre l’aventure et donner leurs propres idées pour poursuivre cette aventure.

Parce que finalement, c’est ça que j’aime, dans ce projet : les rencontres et le faire-ensemble, qui permettent à chacun d’apprendre et de grandir.

J’ai hâte de voir ce que 2023 nous réserve !

7 ans de projet,

7 ans de protos

Et encore tant à découvrir et imaginer ensemble !

Et

Le jour où je suis devenue la Grande Giralinotte

Bonjour les amis, et voilà, encore une pause de plus d’un an sur ce blog !

Il s’est passé pas mal de choses en 1 an pour moi : j’ai suivi le programme Shake You by Waoup, on a acheté un nouvel appartement, nous avons déménagés, mon fils a changé d’école, j’ai changé de kiné, j’ai rejoint l’association AutonaBee, une association qui a pour but de démocratiser les outils numériques auprès des personnes en situation de handicap et de les rendre plus autonomes dans la réalisation de leurs projets.

Mais je vous parlerez de tous ça plus en détails dans de prochains articles.

Ce soir, en revisitant le dossier de mon projet CréaZébra, le projet de protection de poignée de cannes que je porte (ou qui me porte ?) depuis quelques années déjà, je suis retombée sur ce texte écrit en octobre 2019, après avoir découvert la marche nordique et doptés les batons de marche lorsque je doit me déplacer un eu plus vite ou un peu plus loin que d’habitude. (je vous en avais parlé dans cet article)

Depuis, il dort dans mon ordinateur. Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous le partager :

(ça commence là, Attention, roulement de tambour !)

Comme beaucoup de personnes, je me suis longtemps demandé qui j’étais.

Suis-je une raie dans la mer ? Un poisson rouge ou bleu ? un zèbre noir et blanc ou au contraire arc-en-ciel ? Longtemps, longtemps, j’ai cherché mon animal totem.

Et puis un jour, alors que j’assistais à mon premier cours de marche nordique, le coach nous a dit cette phrase qui m’a ouvert les yeux et approchée de la réponse :

« Quand on pratique la marche nordique, on adopte le point de vue de la girafe : regard fier, buste droit, appui ferme sur le sol, cœur gros comme ça, on prend de la hauteur sur les choses et on se calme. »

Alors, voilà, comme depuis longtemps déjà je savais que l’esprit de la linotte me guide par sa légèreté et sa curiosité, et que ce jour-là, j’ai commencé à adopter l’attitude de la girafe, ce jour-là, sans m’en rendre compte, je suis devenue :

La Grande Giralinotte.

Mais qu’est-ce que c’est, une giralinotte ?

Animal hybride, grandes pattes, grand cou couvert de plumes, robe multicolore, zébrée peut-être ? cœur gros comme ça, et petite tête de linotte, qui lui permet de ne pas trop s’en faire et de découvrir le monde chaque jour avec un regard neuf.

La giralinotte parcours la terre de son pas ample et lent, sans se presser elle découvre cet univers étrange et de temps en temps elle s’en rapproche au grès de ses envies.

Rêveuse, curieuse, aventureuse, la giralinotte se souvient avec nostalgie du jour où, petit oiseau insoucieux elle pouvait voler de-ci de-là dans son corps gracile et léger. Aujourd’hui son corps de géante lui permet de voir le monde de haut, certes, mais il l’encombre un peu aussi parfois.

C’est tout le problème des animaux hybrides, ils gardent les qualités mais aussi les défauts de leurs animaux d’origine.

Pas toujours facile d’être à la fois l’un et l’autre, n’est-ce pas ?

Comme dit la chanson : « Je suis métisse, un mélange de couleurs,

Je suis métisse, je suis d’ici et d’ailleurs ! »

  • Ajout du 18/11/2021 :

Depuis, lors d’une journée « Ces acteurs qui font bouger les lignes » organisée par l’association Apogées, j’ai appris que je faisais peut-être partie d’un essaim d’abeilles – bourdons, ça trouble encore plus ma quête d’identité !

Si vous regardez la vidéo du café des échange auquel nous avons participées Cécile Pacoret, la fondatrice d’AutonaBee, et moi, vous comprendrez mieux cette histoire de bourdon. Le bourdon est un animal qui d’après les lois de la physique, ne devrait pas pouvoir voler. Et pourtant, comme personne ne le lui a dit, il vole.

Comme le bourdon, les entrepreneurs réalise des choses que d’autres pensent impossibles.

Quand aux abeilles, c’est l’animal totem de l’association :

Alors, giralinotte, escargot-zébré, zèbre-tortue, bourdon-abeille , quel animal hybride je suis aujourd’hui ? Je ne sais pas exactement, mais l’important, n’est-il pas de rêver, de se lancer et de voler ?

  • Ajout du 19/11/2021

Il peut sembler aussi un peu étrange que ce texte sur les bâtons de marche et la marche nordique ressorte au moment où mon idée d’embellir et de protéger les poignées de canne va participer à la 6ième édition du Hacking Health Lyon, les 28,29 et 30 janvier 2022. Si vous voulez nous aidez à faire bouger les lignes dans le domaine de la santé et innover avec nous, que ce soit pour mon projet ou un autre, vous pouvez vous inscrire ici : https://www.hhlyon.org/,

et découvrir les différents projets là : https://hhlyon2022.sparkboard.com/ .

Vous pouvez aussi venir découvrir tous ces projets et leurs porteurs lors de la soirée de présentation le 9 décembre à 17h au H7, à Lyon Confluence.

Plus de renseignements ici : https://my.weezevent.com/decouvrez-les-defis-hh_lyon6

On vous attends, plus on est de fous, plus on rit, plus on est de bourdons-abeilles, mieux on vole et mieux on innove !

Ajout du 29/11/2022 :

Si vous n’avez pas pu venir ce jour-là, voici la vidéo de mon pitch :

Et celle du pitch de l’équipe à la fin du hackathon

(PS : on a gagné !!! et on a tous pleurer ! C’était une belle aventure)

Défi créatif

Voici une chose que j’ai commencé un peu avant le confinement, et qui m’a apporté beaucoup de joie et de mieux-être pendant cette période un peu tendu où nous avons tous, je pense, senti les limites de nos vies quotidiennes (appartement trop petits, manques de communication, etc.. etc… etc.. ) Voici le moyen que j’ai trouvé de voyager malgré les consignes gouvernementales et la pandémie : voyager grâce au dessin et à la créativité !

J’explique tout dans cette vidéo tournée le 16 mai 2020, vers la fin du confinement.

J’ai continué après, je continue encore aujourd’hui, sur des cahiers, sur des emballages de yaourts, sur des cailloux, sur toute sortes de supports.

Vous pourrez bientôt retrouver mes créations dans la galerie.

Ce thème de la créativité m’intéressait déjà il y a plus de 2 ans :

voici une vidéo que j’avais prévu d’inclure dans un article intitulé :

« Libérer sa créativité », le titre de la vidéo de Madmoizelle, mais l’article était resté à l’état de brouillon. Peut-être est-il temps qu’il sorte de son tiroir, n’est-ce pas ?

Voilà la vidéo en question :

Voilà voilà, bonne créations, les amis !

Ajout du 29/11/2022 :

Quelques unes de mes créations :

Un monde de possibilités

Est-ce que ça vous arrive de vous demander ce qui se passerait si vous passez à droite plutôt qu’à gauche ?

A moi, tout le temps.

Qu’est-ce qui se passerait si j’invitait cette jeune maman à un atelier chez moi ? Est-ce qu’elle accepterait ?

Et cette couturière que je viens de rencontrer, pourrait-elle devenir mon associée ? Et ceci et ceci et celà, à chaque rencontre je vois devant moi comme des routes possibles, comme des ricochets selon que j’ose parler ou pas, et selon ce que je choisis de dire. Qui déjà a dit : « Tes actes résonnent dans l’éternité ? »

Comme je vous le disait dans mon article précédent, j’ai découvert au début du confinement les produits Forever, toute une gamme de produits bien-être dont l’ingrédient principal est la pulpe d’Aloe-Vera.

Quand Camille m’en a parlé, j’ai d’abord vu les bienfaits que ça pourrait nous apporter, à moi de santé si fragile, à mes enfants, si difficiles sur le plan alimentaires, comme combien d’enfants et d’adultes aussi, d’ailleurs, il n’y a pas de raison, à ma mère aussi, qui souffre depuis si longtemps d’ici, d’ici et de là (et, oh, je ne vais pas vous donner son dossier médical, non plus, vous me prenez pour qui ? Il y a des limites, quand même !)

Donc, j’ai commandé et j’ai testé. Ça a plutôt bien marché, En tout cas, c’est ce que me dit Camille. Mais est-elle objective ? Et moi, suis-je objective ? Est-ce que ça marche parce que j’ai envie que ça marche ? Vous connaissez l’effet Placebo, n’est-ce pas ? Il est plutôt efficace. Alors, même si c’est juste un effet Placebo, je vais continuer parce que tous ces nutriments contenus dans la plantes, toutes ces vitamines, tous ces oligo-éléments, ça doit bien aller quelque part, n’est-ce pas ? Le corps doit bien se servir au passage, c’est bien ce qu’il fait, notre corps, quand on lui donne quelque chose à manger ou à boire, il prend sa part !

Après, j’ai vu l’opportunité de travail offerte, et la possibilité de permettre aux gens que je connais d’avoir accès eux aussi aux bienfaits de ces produits. Peut-être que je ne devrais pas le dire, d’après ma mère, ça décrédibilise le témoignage.

Et pourtant, comment dire autrement ce qui s’est passé ? Si ça n’avait pas du tout marché pour moi, pourquoi m’acharner ? Mais ce que j’ai ressenti cette semaine me confirme le choix de ces produits. Pour bien vendre des produits, il faut être convaincu de leur utilité. Sur certains des produits de la gamme, je ne le suis pas encore, parce que je n’ai pas encore pu tous les tester, bien sûr, en seulement 3 mois, mais pour ce qui est du gel d’aloé (Aloé Gelly, une sorte de pommade masque semi-transparente), je n’ai plus aucun doutes : sur les brûlures, écorchures, coup de soleil, elle est parfaite ! Et sur la crème Aloe Heat Lotion non plus, je n’ai plus aucun doute.

Ma ballade à vélo du week-end dernier, en plein soleil pendant 2 heures m’a donné l’occasion de tester les 2 à fond et heureusement que je les avais ! Qu’est-ce que j’étais mal en rentrant ! Et qu’est-ce qu’elles m’ont fait du bien, dès le jour même et encore dans les jours suivants, en calmant l’inflammation et en aidant mes muscles à éliminer les toxines. En tout cas, c’est comme ça que je l’ai ressenti.

Bon, c’est bien gentil, tout ça, Lana, mais c’est quoi le rapport avec ton dessin ?

Ce dessin, je l’ai fait hier matin, sur un carton d’emballage de pots de yaourts à la vanille. Je ne sais plus si je vous ai dit, mais depuis un peu avant le début du confinement, j’ai commencé à dessiner presque chaque jour. ça aussi, je le dois à Camille. Si vous voulez en savoir plus, j’en parle dans cette vidéo, que j’ai tournée pendant le confinement.

Je mettrai bientôt en ligne une galerie avec les dessins que je préfère. Même mon grand « pourquoi » je voulais rejoindre Forever, Camille m’a suggéré de le faire en dessin. Voilà ce que ça a donné :

Ah non ! Ce n’est pas la bonne photo ! Pas grave, ce dessin là est plus réussi. Et puis, la liberté et les câlins, c’est pas mal, comme grand pourquoi, non ? Et ce dessin reprend notre slogan familiale trouvé pendant le confinement, excellent !

Bon, là, ce n’est pas un carton de yaourt, c’est un carton de pâte à quiche. C’est bien aussi, c’est plus grand !

Pour revenir au dessin tout en haut de l’article, c’est ce qu’on appelle un zentangle. normalement, ils sont en noir et blanc, mais moi, je préfère les faire avec de feutres de couleurs. Comme dit la chanson, « chacun fait fait fait, ce qu’il lui plait plait plait ! »

Pour ce dessin-là, comme pour les autres d’ailleurs, je n’avais pas de plan à la base, mais au fur et à mesure, les couleurs et les motifs se sont harmonisés en ce paysage de mangrove, peut-être, ou de bord de mer tropicale, je ne sais pas.

Quand je l’ai envoyé à ma tante Espagnole, elle m’a dit :

« Chouette ! c’est pile les couleurs qui me plaisent ! »

et ça m’a fait rire parce que j’ai utilisé toutes les couleurs de ma pochette de feutres ! Comme quoi, « chacun voit, voit, voit, ce qui lui plait, plait, plait »

et c’est pareil dans mes articles ! Vous en retiendrez bien ce qui vous plaira !

Dis Lana, t’étais passée où ? Depuis 1 an ?

Houlàlà ! Vous avez presque raison ! Dans une semaine jour pour jour, ça fera an que j’ai posté mon dernier article ! Mais qu’est-ce qui s’est passé il y a an pour que j’arrête de publier ?

Rien de grave, en fait. Mille petites choses qui ont fait que j’ai préféré me concentrer sur d’autres choses que sur ce blog.

Déjà, le contrat de location de mon bureau au Cowork Studio s’arrêtait fin juin. J’ai à peine pris le temps de finir les quelques tests que je voulais faire pour la prise en main de mon imprimante 3D que je la démontait déjà pour pouvoir libérer l’espace pour un client un peu plus décidé. J’aurais pu prolongé ce contrat, le renouveler, le faire évoluer, si j’avais été moi-même plus décidée sur la direction à donner à toute cette histoire. Mais si vous vous souvenez, à ce moment-là, je traversait une période de doute immense sur le bien fondé de mon projet. (Et si vous ne vous en souvenez pas, jetez un œil sur ce dernier article écrit au Studio, il est juste là)

Et puis, l’été est arrivé, avec ses grosses chaleurs qui me mettent ko pour 2 mois,et les mini climatiseurs à eau que j’ai acheté en espérant faire baisser la température dans mon appartement n’y on pas changer grand chose.

Nous sommes partis en Espagne chez une de mes tantes et là, pour la chaleur, ce n’était pas mieux, mais au moins, la présence de la mer apporte de temps en temps un souffle d’air … et la présence de plusieurs vrais climatiseurs apporte réellement de la fraîcheur quand c’est nécessaire. Je sais bien que ce n’est pas très écologique, mais on dort quand même mieux quand la température ambiante est plus basse que la température du corps.

En septembre, Amandine est rentrée au collège et il a fallu s’habituer à ce nouveau rythme et aux outils de communication avec les professeurs.

Pierre a voulu commencer le ping-pong et le tir à l’arc, 2 activités qui ne se pratiquent pas dans le quartier. Allez, Maman, ça ne te fera pas de mal de marcher un peu pour accompagner ton garçon à ses activités !

A l’automne, j’ai suivi un atelier des Foliweb où j’ai appris que contrairement à ce que je pensais, un blog ne sert pas seulement à raconter sa vie, il sert surtout à mettre en avant et à vendre quelque chose : des produits, des services, des idées, …

Et ce blog, qu’est-ce qu’il vend, à part l’idée qu’on peut être « invalide » et entrepreneur, « invalide » et indépendant ?

Je crois qu’on peut, c’est une des question qui m’anime, en tout cas, et c’était la question à laquelle je voulais répondre. Je n’ai pas encore vraiment essayé, mais ça va venir, un jour je vais bien finir par trouver ce que je veux faire de ma vie, non ?

C’est ce que je me suis répété pendant ces longs mois d’automne et d’hiver, en continuant à chercher, chercher, mais sans réussir à me décider. Au cours de ces recherches, j’ai quand même rencontré plusieurs personnes formidables, et qui ont magnifiquement répondu à cette question. Par exemple, Samuel Marie, un ex-cordiste devenu tétraplégique à la suite d’un accident sur un chantier, et qui est parti faire un tour du monde au volant de son un camping-car aménagé pour voir comment se débrouillaient les handicapés des quatre coins de cette planète. Il raconte cette aventure dans un livre témoignage que j’ai lu d’une traite avant de l’offrir à mon frère, lui aussi cordiste, à Noël :

« Avance, bordel ! », le récit de Samuel Marie, écrit en collaboration avec Emmanuelle Dal’Secco et paru le 11 septembre 2019 aux éditions Dunod

Un autre livre de témoignage m’est tombé entre les mains, un jour du mois de décembre où j’été entrée par hasard dans une librairie :

« Seper Hero » écrit par  Marine Barnérias, une jeune fille de 22 ans, étudiante en école de commerce, à qui ont a diagnostiquée une SEP, alors qu’elle venait juste d’entamer sa deuxième année d’école.

Son histoire, c’est mon histoire, sauf que j’ai quelques années de plus et que j’étais en école d’ingénieur. Son diagnostique lui a donné une Sacrée Envie de Partir, et l’a poussée à se faire connaître pour ça.

Pour moi, la première poussée est survenue au retour d’un voyage de 2 mois au Japon, et le diagnostique sera esquissé juste avant que j’y reparte pour 9 mois et confirmé à mon retour. Mais du coup, c’était obligé qu je le lise, son livre, et que je l’offre à ma maman pour Noël ! Elle a une de ces pêches, cette jeune fille, malgré cette Rosy importune qui s’est invitée sans crier  » gare !  » dans sa vie !

(Mais pourquoi aurait-elle crier gare ?)

D’autres livres de témoignages qui m’ont marqués, mais bien avant, ce sont ceux de CÉCILE HERNANDEZ-CERVELLON.

Nous nous sommes rencontrées 1 fois, lors de la journée des patients de l’ARSEP. Son premier livre venait de paraître, sa fille, dormait dans son landau, la mienne s’agitait dans mon ventre. C’était en avril 2008, c’était « La guerre des nerfs », le récit de ce matin, terrible pour cette championne de BMX, où ses jambes ont refusées de la porter, et de tous ce qui s’est passé après : les longues heures aux urgences, le diagnostique, la rééducation, la naissance de sa fille, etc, etc.

Je me souviens encore de cette rencontre, je pense qu’elle l’a oublié, elle déjà si connue, moi petite maman inconnue, en devenir. Depuis, elle est devenue championne de ski au jeu paralympique (bon, peut-être pas championne, je ne sais plus, mais elle aurait pu et j’étais contente de la voir revenue à un si bon niveau sportif, même si c’est dans un autre sport !)

Elle a aussi écrit « Mais qu’est-ce qu’elle fait Maman » pour expliquer à sa fille, pourquoi sa maman n’est pas tout à fait comme les autres, mais qu’elle l’aime de tout son cœur et fera tout pour être digne d’être sa maman. (Toi et moi contre le monde entier, ça vous dit quelque chose ?)

Il y a quelques années, quand nous sommes arrivés à Lyon en fait, ça fait déjà 7 ans, j’ai aussi écrit ce genre de récit, c’est-à-dire que j’ai rempli un cahier bleu avec des contes et des récits pour expliquer à mes enfants comment à commencer leur histoire. En voyant tous ces livres de témoignages au fil des années, et plus particulièrement en cette fin 2019, je me suis dit qu’il était temps que mon cahier sorte de son tiroir ! Mais c’est plus facile à dire qu’à faire !

Et puis en janvier, j’ai rencontré Nina. Nina, elle est coach bénévole pour le réseau H’Up entrepreneurs, un réseau d’entrepreneurs handicapés. Avec elle, j’ai fait plusieurs cessions de coaching, histoire de vraiment répondre à LA question existentielle de la crise de la quarantaine :  » POURQUOI ??? Mais pourquoi je suis là ? Qu’est-ce que je fais sur cette terre et quel est le but de ma vie ? »

Elle m’a aidé à y voir plus clair et m’a entre autre donner une technique pour enfin faire les choses qu’on doit faire : la technique pomodoro. Grand-père Espagnol, arrière-grand-père Italien, une technique qui fait appel aux tomates, ça me parle ! Grâce à ça, mon livre est presque fini de taper. Au 2 tiers pour être exacte.

Et puis, ce coaching m’a donné envie de devenir coach à mon tour, et de renouer avec des activités artistiques : dessin, écriture, conte, théâtre ?

Je venais tout juste de m’inscrire à des cours en ligne pour me former au coaching et au techniques d’art-thérapie que la pandémie mondiale de COVID-19 s’installait en France aussi et plongeait le pays dans plusieurs mois de coconfinement. Merci COVID, plein de temps pour découvrir ces nouveaux outils !

La dernière découverte d’avant le confinement qui risque d’avoir des conséquence pour moi après, c’est la découverte de la pulpe d’Aloe Vera et des produits Forever Living, mais ça, je vous en parlerais une autre fois.

ça, c’est la théorie ! Mais c’est plus facile à dire qu’à faire …

Le monde en bas de chez moi

A-t-il besoin d’être changé ? Comment le changer ? Pourquoi le changer ? Pour quoi le changer ? Vers quoi pourrais-je l’emmener ?

Voilà quelques unes des questions qui tournent dans ma tête et qui visiblement tournent dans la tête de tellement d’autres personnes, entrepreneurs ou non.

Ce matin, je suis allée inscrire ma fille en 6ième. Parmi les renseignements demandés, la catégorie professionnelle des parents. Pour le papa, c’est facile, il a un travail, une entreprise qui l’emploie, une place dans la société, tout va bien.

Mais pour moi, qui ne sait pas trop de quoi demain sera fait, qui ne sait pas très bien non plus de quoi aujourd’hui est fait, difficile de choisir une case. Je n’ai rien mis. La secrétaire me voit arriver, en pleurs (j’ai mal dormi, hier j’ai trop marché, j’ai mal aux pieds, et je suis peut-être un peu émue aussi, allez savoir ?), en boitillant avec ma canne, alors elle me dit :

« vous êtes en invalidité, c’est ça ? il n’y a pas à avoir honte, vous savez, regardez les mères au foyer, on les classe aussi en « personnes sans activité », vous croyez vraiment qu’elles sont sans activité ? On va mettre ce code là, c’est juste pour notre logiciel de saisie, et si vous reprenez une activité professionnelle, on changera le code et puis c’est tout. »

Dur parfois de vivre dans une société où on est catalogué. Au retour, dans la rue, sur le trottoir, 2 couches se sont échappées d’une poubelle.

(Il y a eu du vent dans le quartier ces derniers jours, on dira que c’est ce qui s’est passé) Une passante les voie et les pousse dans le caniveau en décrétant « C’est dégouttant ! »

D’accord, des couches jetables utilisées par terre sur le trottoir, ce n’est pas top, mais est-ce mieux dans le caniveau ?

Voilà une chose qui peut être changer dans le monde en bas de chez moi : inciter les parents à utiliser des couches lavables. C’est un projet auquel j’avais pensé quand je suis arrivée à Lyon avec mes enfants encore petits et depuis, j’ai rencontré un couple qui fait ça grâce à leur service de location de couches : locacouche.com .

Et puisque les habitudes se prennent dès la maternité paraît-il, pourquoi les maternités ne proposeraient pas le choix entre couches jetables et couches lavables, comme c’est déjà le cas dans certaines maternité en Normandie, par exemple.

Ce problème de déchets a été particulièrement visible il y a quelques mois, à Lyon, lors d’une grève des services de ramassages.

C’était au moment où les cerisiers étaient en fleurs. Il y a beaucoup de cerisiers autour de notre résidence et chaque année, mon petit côté « Japonaise de coeur » ressort et je passe des heures à les photographier au moment de leur floraison. Ce sont des cerisiers du Japon, justement, et ils sont alors magnifiques, mais cette année, difficile de photographier un cerisier en fleurs sans poubelles devant.

Mai 1969 : Sous les pavée, la plage
Printemps 2019 : Derrière les poubelles, les cerisiers en fleurs
ça fait tout de suite moins rêver.

Est-ce bien le moment, du coup, de lancer un commerce d’impression 3D, qui pourrait bien ajouter encore à ce problème de pollution plastique ? Encore plus de doutes et de report dans la définition de ce que je veux faire.

Ce matin, après avoir ramasser et jeter les deux couches dans une poubelle, j’ai continué mon chemin et croisé une voisine qui souffre comme moi de sclérose en plaques. Elle est aussi classée en invalidité, vie avec son mari et ses enfants devenus grands, et s’occupe comme elle peut depuis qu’elle ne peut plus exercer son métier de nounou. Mais entre les rendez-vous médicaux, sa famille et l’association GEM NOVA où elle fait du jardinage, elle a de quoi faire. D’ailleurs, nous n’avons pas eu le temps de boire ce café qu’elle m’a invité à prendre chez elle ce matin : à peine arrivées, nous nous sommes rendues compte qu’elle devait déjà repartir chez son orthophoniste.

Peut-être bientôt n’aura-t-elle plus besoin d’aller jusque dans le 7ième arrondissement de Lyon pour faire du jardinage, puisqu’un projet de jardin partagé est en train de voir le jour dans le quartier.

En rentrant chez moi, je traverse le parc de la résidence. Au milieu, un bassin, il a été nettoyé il y a deux mois à peine. Il était couvert de nénuphars (ou bien était-ce des nymphéas ? ) Il y en a encore quelques uns, mais tellement moins qu’avant. C’est dommage et pourtant, ce matin en rentrant, j’ai vu une fleur ouverte, orangée, trop jolie ! La nature reprend toujours sa place, coûte que coûte !

Alors voilà, une journée commencée dans les larmes, mais la nature me rappelle que la fleur ne se demande pas pourquoi elle pousse, elle le fait et c’est tout. Elle est là, elle est belle, demain peut-être elle sera fanée, mais aujourd’hui elle a illuminée ma journée et rien que ça suffit à justifier son existence. Et voilà comment s’envole toutes les questions.

J’aimerais tellement être une fleur et savoir quel est mon rôle et ma place à moi dans ce monde, sans avoir à décider quelle voie est la meilleure, juste avoir à faire pousser un pétale à la fois, ou tous en même temps ? Et voilà comment reviennent toutes les questions.

Et puis zut ! Allons voir comment se porte mon imprimante 3D, ça fera peut-être avancer le débat, qui sait ? Et il reste à creuser plusieurs pistes découvertes en ce début d’année : le projet Precious Plastics, les solutions commercialisées par 3dvo, …

Mon Alfawise U30, enfin montée et opérationnelle, 
lors de la première impression que j'ai moi-même 'slicée' avec Cura, 
un petit cube de calibration récupéré sur Thingiverse.
 (il faut bien commencé quelque part),
 plus toutes sortes de petits bazars que j'ai rapporté du salon 3DPrint 2019
(je vous parle de tout ça dans un prochain article).
Mon Alfawise U30, enfin montée et opérationnelle,
lors de la première impression que j’ai moi-même ‘slicée’ avec Cura,
un petit cube de calibration récupéré sur Thingiverse.
(il faut bien commencé quelque part),
plus toutes sortes de petits bazars que j’ai rapporté du salon 3DPrint 2019
(je vous parle de tout ça dans un prochain article).

Dis, Lana, c’est quoi … La proposition de valeur

Vous vous souvenez la définition de l’entrepreneur qui achète quelque chose à un prix certain et le revend à un prix incertain ? (cf. cet article, un des premiers de ce blog) Pour la bonne santé de son entreprise, il espère bien sûr que ce prix incertain soit supérieur au prix d’achat, et il fait tout ce qu’il peut pour que ce soit le cas.

La proposition de valeur, c’est justement ce que font l’entrepreneur, et son entreprise, et qui justifie cet écart de prix. 

C’est la manière dont il présente sa valeur ajoutée.

Bien sûr, il ne revend jamais ce qu’il a acheté exactement dans le même état. Il y a toujours une transformation. Par exemple,

  • Un paysan achète des grains de blé, les sème et récolte et revend plus de grains de blé.
  • Un meunier achète des grains de blé et les transforme en farine.
  • Un boulanger achète de la farine et la transforme en pain.
  • Un grossiste achète de la farine en grande quantité et la revend dans des sacs plus petits, plus adaptés au boulanger ou à la mère de famille qui veut faire elle-même du pain pour ses enfants.

Ainsi, la transformation ne s’applique-t-elle pas toujours au produit lui-même, mais peut aussi concerner sa présentation ou à son emplacement.

La valeur ajouté d’un antiquaire, par exemple, pourra être d’avoir su trouvé le bon meuble pour son client, même si le meuble en lui-même n’a pas du tout été transformé depuis qu’il est sorti du grenier de ma grand-mère.

Voici la définition qu’on nous a donné en introduction de la deuxième Winter Innovation Lab, qui a eu lieu il y a tout juste 1 mois à la Pré-Fabrique de l’Innovation à St-Etienne, et à laquelle j’ai eu la chance de participer :

La proposition de valeur représente le groupe de produits et de services qui crée de la valeur pour le client.
Elle a pour objectif de répondre à un besoin insatisfait du client et d’améliorer sa situation actuelle.

Solvay Entrepreneurs

Pour trouver ma proposition de valeur, et savoir si mon entreprise a une chance de marcher, il s’agit donc de répondre à ces 3 questions, mais comme j’ai encore des doutes sur la définition de mon offre, j’ai encore besoin d’y réfléchir.

Rendez-vous donc à la prochaine étape : l’étude de marché

Dis Lana pourquoi … tu marche avec une canne ?

Cette question-là, combien de fois j’ai entendu un enfant la poser à son papa ou à sa maman en me croisant dans la rue ou au supermarché, et à chaque fois, le parent, tout gêné, ne savait pas quoi répondre, et avait presque honte que son enfant ait pu poser cette question aussi fort.

Et pourtant, il n’y a pas de honte à poser cette question, ni aucune autre question, d’ailleurs. Il existe un proverbe qui dit : « si tu ne sais pas, et que tu demandes, tu seras gêner cinq minutes peut-être, mais si tu ne demande pas, tu seras gêné toute ta vie. »

Dans le cas de la canne, si le parent ne sait pas quoi répondre, c’est que ce n’est pas simple, chaque personne qui marche avec une canne peut avoir a sa propre raison :

  • Celle-ci s’est blessée et a mal si elle s’appuie sur sa jambe.
  • Celle-là ne voit pas bien, et utiliser une canne lui permet de tâter le terrain.
  • Cette autre, et c’est mon cas, utiliser une canne pour compenser des troubles de l’équilibre.

Marcher avec une canne, ou se déplacer en fauteuil roulant, sont les formes les plus visibles de ce qu’on appelle le handicap.

Handicap. Un mot unique qui recouvre tellement de situations différentes, avec des causes différentes et des manifestations différentes, plus ou moins visibles, plus ou moins compréhensibles, plus ou moins faciles à vivre et plus ou moins admise par les autres.

Il y a des handicaps très connus comme la personne en fauteuil ou la personne aveugle, et puis il y a d’autres formes de handicap comme les troubles de la sensibilité, les troubles du sommeil, la fatigue chronique, qui ne se voit pas au premier abord et qui font souffrir deux fois plus les personnes qui en sont atteintes :

  • une première fois en direct, si je peux dire,
  • et une deuxième fois à cause du regard des autres, de ceux qui ne savent pas et interprète négativement la manière de se comporter provoqué par le handicap.

Sur ce thème, en mai dernier, à l’occasion de la journée d’information sur la sclérose en plaque, le réseau Rhone-Alpes SEP (et oui, encore un réseau ;-p ) a organisé une exposition photo et une campagne d’information appelée « SEPas ce que vous croyiez« . Elle a été diffusée un peu partout à Lyon : dans le métro, dans le tram, dans les journaux gratuits du matin, … Et en allant à l’hôpital ce matin, j’ai vu que Sanofi, qui avait financer la campagne, avait repris toutes les affiches dans un petit livret, distribué gratuitement, et qui contient des explications plus détaillées sur la création de cette campagne : qui sont les vrais personnes qu’on voit sur chacune des affiches, ce qu’elles vivent au quotidien à cause de la maladie, pourquoi elles ont participer à cette campagne et ce que ça leur a apporté.

On peut dire ce qu’on veut des labo pharmaceutiques, bien sûr, les maladies comme la sclérose en plaques leur rapporte beaucoup d’argent, mais pour ce qui est de la communication, ils sont très bon. Et moi, je ne dirais rien sur eux parce qu grâce à eux, et sûrement à d’autres donateurs, le réseau organise régulièrement des activités et des groupes de sports pour les malades. Grâce à eux, je vais pouvoir refaire de la marche nordique !

Pour en revenir au handicap, il existe de nombreuses manifestations et de nombreuses causes. Pour prendre un exemple simple, imagine une pièce avec une lampe au plafond. Tu arrives dans la pièce, tu appuie sur l’interrupteur, et rien ne se passe. Pourquoi ? Est-ce que l’ampoule est grillée? Est-ce que l’interrupteur n’est pas branché ? Est-ce une panne dans tout le quartier ? Est-ce qu’EDF a coupé le courant ? Et est-ce que c’est nouveau ou est-ce qu cette lampe ne s’est jamais allumée ? S’allumera-t-elle à nouveau un jour ?

Le handicap, c’est pareil : tu peux naître avec ou ça peut t’arriver après, de manière plus ou moins brutale, de manière plus ou moins définitive, plus ou moins grave, mais dans tout les cas, quand ça t’arrive, il faut apprendre à faire avec, et ce dire que la vie continue.

Et c’est pour ça que je veux vivre à fond toutes ces aventures, la maternité, la féminité, l’entrepreneuriat, la marche nordique. Et si un jour ça t’arrive, alors, courage ! Ce ne sera pas facile tous les jours mais tu peux y arriver, tu peux vivre ta vie malgré ça, et tu trouveras quelqu’un pour t’aider à surmonter cette épreuve et à continuer malgré tout. Hé, on est en France, un pays évolué où il y a des réseaux pour tout, n’est-ce pas ?

Pour finir, tu sais pourquoi j’ai enfin accepté de prendre une canne ?

  • Pour protéger mon bébé
  • Pour arrêter de devoir me justifier quand je titubais
  • Pour rendre visible mon handicap
  • Parce que je ne voulais plus perdre mon temps à le cacher
  • Pour trouver facilement une place assise dans le bus
  • Pour garder de l’énergie pour les choses importantes
  • et enfin, parce que, être handicapé, en fait, c’est la CLASSE !

En tout cas, ça peut le devenir 😉

Dis, Lana, c’est quoi … une handi-mum-preneuse ?

C’est un exemple d’innovation par agrégation ;-p

« ça existe, ça, l’innovation par agrégation ? »

Bien sûr, ça existe, je viens de l’inventer ! Non ? C’est déjà l’une des
quatre-vingt expressions composites citées par Wikipédia dans son article sur l’innovation ? Tant pis, je ne poserai pas de brevet dessus, alors.

Bon, alors, je t’explique ce que j’entend par innovation par accumulation, ou agrégation, dans le cas précis du titre que j’ai choisi pour décrire mon activité.

Pour moi, l’innovation par agrégation, c’est prendre deux concepts et les utiliser ensemble pour voir ce que ça donne. C’est comme ça que les frères Lumière ont utilisé les mécanismes des machines à coudre et de la photographie ensemble, pour créer leur mécanisme de caméra et lancer le cinématographe.

Pour ma part, je suis déjà maman (d’où le mum) et handicapée (d’où le handi) et j’essaie de devenir entrepreneur. J’ai bien dit, j’essaie, parce que c’est en forgeant qu’on devient forgeron, n’est-ce pas ?

Et c’est une innovation par accumulation dans le sens où handi-preneur, ça existe déjà et mum-preneuse aussi, ça existe déjà, même si j’ai un doute sur comment ça s’écrit exactement.

Il y a même un réseau Mampreneures. En décembre, j’ai pu assister à une de leurs réunions à la Croix-Rousse et c’était très enrichissant.

Elles se réunissent une fois par mois, pour des ateliers d’une demie-journée ou d’une journée entière, elles font le point sur les nouvelles du mois pour chacune des présentes, puis elles travaillent sur un thème précis avec l’aide d’un intervenant, extérieur au réseau ou non. L’atelier de décembre était un peu particulier dans le sens où c’était l’atelier bilan de l’année et perspective pour l’année prochaine.

Donc, il n’y avait pas d’intervenant, mais un support très bien fait pour cadrer ce bilan, et que chacune reparte en ayant identifier ces réussites de l’année, les qualités qui avaient permis ces réussites, mais aussi ces échecs de l’année et les attitudes qui les avaient provoquées. Se poser ces questions permet de mieux se connaître soit même, de connaître ses points forts et ses possibilités d’amélioration. On a finit l’exercice en se fixant des objectifs pour la nouvelle année.

Les mampreneures, c’est un exemple de réseau, mais il en existe tellement d’autres, chacun ayant une particularité : réseau des anciens élèves d’une école ou d’une université, réseau de femmes entrepreneures, réseau de jeunes entrepreneurs, réseau d’amis des chats, de chasseurs, de dentistes … Il y a forcément un réseau qui te correspond, voire plusieurs. Et ça aide pour trouver … quoique ce soit en fait, de conseils pertinents à tes futurs clients ou collaborateurs, ou juste la prochaine étape du développement de tes projets. Tout ce que je sais, c’est qu’il ne faut pas rester isolé pour entreprendre.

J’ai trouvé récemment cette petite phrase qui complète bien la métaphore de l’avion et se vérifie tous les jours un peu plus :

« Saute, et le filet apparaîtra »

Attribué à l’écrivain américain John Burroughs

Quand j’ai commencé ce voyage en entrepreneuriat l’année dernière (l’année dernière ou il y a quatre ans ? ), je n’avais aucune idée du chemin à suivre mais j’ai commencé à parler de mon idée et à chaque fois, j’ai rencontré une personne qui me donnait un conseil ou une direction, qui me menait un peu plus loin, un peu plus près de mon but.

Et hier encore, et ce matin encore, cela se vérifie : hier, j’ai trouvé une vidéo montrant une techique que je vais pouvoir utiliser pour concrétiser mon idée, et ce matin j’ai reçu une proposition de rendez-vous à la CCI de Lyon pour identifier mes besoins en information marché, ce qui est précisément l’étape où j’en suis du développement de ma petite entreprise 😉

Cela nous emmène un peu loin, du concept d’handi-mum-preneuse, qui devait être le sujet de cet article. Qu’est-ce qui est particulier pour moi par rapport à un entrepreneur lambda ? C’est le partage du temps, et la capacité d’adaptation. En tant que Maman, en tant qu’handicapée aussi, je sais que rien ne se passe jamais comme prévu, et qu’il faut faire avec, et aussi que tout peut arriver, le pire, mais aussi le meilleure !

Voilà, une handi-mum-preneuse a ça en plus : de nombreuses sources d’inspiration, le réseau des mamans de l’école, le réseau des médecins et kinés et .. qui la suivent (et oui, encore des réseaux, tout est réseau !), d’autres causes de soucis aussi, et d’autres raisons de rebondir.

On entreprend pour soi, mais aussi pour que sa famille, ses enfants soit fiers de nous. Et pour ne pas se laisser abattre. Et ça devient sa raison de se lever le matin, son IKAGAI, comme disent les Japonais. Mais ça, je vous en perlerai un autre jour.

Dis Lana c’est quoi … l’innovation ?

C’est par cette question qu’a commencé le parcours de form’action proposé par l’Arche aux Innovateurs, un programme de 10 semaines qui permet à des équipes de 4 à 8 « cadres en évolution professionnelle » (des chômeurs, mais pas seulement, l’Arche a accueilli sa première stagiaire salariée en ce début d’année) de découvrir en les pratiquant toutes les étapes de création d’un produit innovant, de la recherche de l’idée jusqu’à la fabrication d’un P.O.C. ( un prototype de preuve de concept ), à la communication (merci Jimdo) et à la commercialisation en ligne (merci PayPal) et à la présentation devant une assemblée d’investisseurs potentiels (en général, des membres de l’association, qui ont tous suivi le parcours auparavant, ou de futurs « stagiaires-innovateurs », qui vont le suivre après, ou des partenaires-financeurs du programme, ou … bref, principalement des gens bienveillants qui savent qu’on est ici face à un serious game qui permet d’expérimenter à fond, mais sans risque, l’innovation)

D’après Wikipedia : (merci, Wikipedia)

L’innovation est l’action d’innover, c’est-à-dire de chercher à améliorer constamment l’existant. Dans le domaine économique, cela se traduit par un nouveau produitserviceprocessus de fabrication ou d’organisation pouvant être directement implémenté dans l’appareil productif et répondant aux besoins du consommateur. Elle se distingue ainsi de l’invention ou de la découverte par le fait qu’elle puisse être immédiatement mise en œuvre par les entreprises dans le but d’obtenir un avantage compétitif.
Par ailleurs, son utilisation en tant que buzzword en fait un terme très polysémique en pratique. On trouve ainsi plus de quatre-vingt expressions composites dont : innovation ouverteinnovation participativeinnovation frugale, innovation inclusive, innovation incrémentale, innovation radicale, innovation révolutionnaire, innovation évolutive, innovation associative, innovation spasmodique, etc.

Lors de la première séance de ce parcours que j’ai suivi de février à mai l’année dernière (je faisais partie de la 23ième équipe de l’Arche, la 10ième sur Lyon, vous pouvez voir le récit de notre parcours sur notre blog ), chacun des 8 membres de l’équipe a fait part aux autres des expériences d’innovation qu’il avait pu avoir dans sa carrière professionnelle ou dans sa vie personnelle. Une technique utilisée lors de chaque journée et qui permet de découvrir notre propre définition du concept abordé lors de l’atelier d’une part, et de se rendre compte que personne n’est totalement débutant face à ce concept. Ce qui est toujours bon booster pour la confiance en soi. Ensuite, l’intervenant du jour nous apportait des éléments théoriques pour confirmer notre définition.

Lors de ce tour de table, nous avons pu voir que certains, comme Zéno, avaient une grande expérience de l’innovation au sens scientifique puisqu’ils avaient déposer des brevets, et d’autres plus au sens de l’innovation d’organisation, ou de l’innovation d’usage, incrémentale ou encore associative, en utilisant par exemple un embout de canne au bout d’un parapluie pour pouvoir l’utiliser en 2ième canne sans l’abîmer, quand il ne pleut pas.

Oui, bon, ce dernier exemple est le mien. Je marche avec une canne depuis plus de 10 ans maintenant, et c’est un peu cette canne qui m’a poussée à faire tout ce que j’ai fait l’année dernière et ce que je continue à faire cette année. J’ai eu bien du mal à l’accepter pourtant, cette première canne et j’en ai tout autant en accepter une deuxième. Mais bon, je vous raconterai ça dans les prochains articles. Non, non, pas tout le même soir, les enfants, n’insistez pas!

D’ailleurs, est-ce qu’elle m’y a poussé ou est-ce plutôt elle qui me l’a permis ? En tout cas, c’est un suivant une idée d’innovation inspirée par ma canne que j’ai :

  • osé, moi si timide et réservée, parler à Jérôme Manin en 2014 après son intervention lors d’une formation à laquelle j’assistais. C’est lui qui le premier m’a parlé d’impression 3D, lui qui a su me communiquer sa passion pour cette technologie et pour l’entrepreneuriat.
  • C’est aussi en suivant cette même idée en 2018 que j’ai osé entreprendre les démarches pour suivre la formation chez F3df et
  • que j’ai connu l’Arche aux Innovateurs, grâce à qui
  • j’ai trouvé le courage de candidater à Lyon Start Up
  • et, dernier rebondissement en date, je viens d’être sélectionnée pour la 2ième édition du Winter Innovation Lab ! (Mais ça, c’est le futur : je vous raconterai quand j’y serai dans deux semaines 😉 )
2ième Winter Innovation Lab. J'ai trop hâte !
Je vais à la 2ième Winter Innovation Lab !
J’ai trop hâte !